Les Vosges...

En allant à la recherche de Bombina variegata qui ne sont pas encore apparu, j'ai fait quelques petites rencontres.


Triton alpestre (mâle) (Ichthyosaura alpestris, ou mesotriton alpestris, je ne suis pas à jour !)




Petites grenouilles vertes (Pelophylax lessonae ou Pelophylax kl. esculentus)

Sympas les photos (qualités et décors).
C'est que c'est pas sur Paris qu'on en croiserait aussi facilement (faut savoir où chercher et batailler malgré tout)

Difficile d'affirmer que c'est une lessonae la Pelophylax car avec toutes les hybridations et ces histoires d'haploïdie et même de triploïdie...seule l'ADN peut nous dire !

C'est clair.
Mais ça ne reste pas moins de jolies photos.   

Comme je l'ai dit pour le triton alpestre, je suis pas super à la page.
Des grenouilles rieuses, il y en a beaucoup dans les marres ici, elles sont beaucoup plus grosses, en forêt je n'en vois pas. Donc il serait plus juste de dire que ce sont des lessonae, ou éventuellement des hybrides entre lessonae et ridibundus (anciennes rana esculenta ou grenouilles comestibles). Dur de savoir, j'ai mis pelophylax lessonae parce qu'aucune ne dépassaient les 4 cm, mais effectivement le doute subsiste, merci de le souligner.

Pour ceux qui ne comprennent pas de quoi on parle et qui ne s'y retrouvent pas dans nos grenouilles vertes françaises, on a :

- Pelophylax ridibundus, la grenouille rieuse, c'est la plus grande et elle a des sacs vocaux plus foncés.
- Pelophylax lessonae, la petite grenouille verte, nettement plus petite, jambes plus petites aussi et des sacs vocaux blanc.
La difficulté étant que ces deux espèces peuvent se reproduire ensemble donner des hybrides très largement répandus :
- Pelophylax kl. esculentus, la grenouille verte.

Il y a aussi la Pelophylax perezi, dans le sud de la France.

C'est malheureusement pas aussi simple. Avec tous les croisements ces critères sont... subjectifs.

Oui, disons que ce ne sont pas des critères d'identification, mais ça permet juste de savoir de quoi on parle, c'est à dire trois espèces qui se croisent, dont une qui est en fait un hybride, et logiquement, brouillent les pistes quand à leur identification à vue.

Je vais ajouter "ou Pelophylax kl. esculentus" sous la photo pour éviter les malentendus.

montagne verte a écrit:

brouillent les pistes quand à leur identification à vue.

Même le chant à mon avis n'est plus fiable !

Un nouveau petit tour, toujours avec un petit appareil photo pas terrible (milles excuses), plus pour le plaisir naturaliste, et pour un semblant de portrait herpéto de la plaine des Vosges.
Le lézard des souches manque à l'appel, je n'en vois plus depuis quelques années alors que je le croisais régulièrement plus jeune.


Un orvet frontal (Anguis fragilis)




Chaque année je retrouve les sonneurs à ventre jaune (Bombina variegata) au même endroit, de plus en plus nombreux même.






Un grenouille (hybride vous l'aurez compris).


Podarcis muralis pour finir simplement la balade.

Super les sonneurs !!!
Va falloir que je commence à les chercher aussi.

Ca fait plaisir de voir des photos de Bombina variegata.   

Ils infestent dans les forêt par ici ! c'est bien l'une des seules espèces d'amphibiens avec le commun tritons alpestre qui pulule encore...la salamandre se fait plus rare par contre, et le "trition vulgaire" n'est plus aussi "vulgaire" que cela depuis quelques années.

Mais bon, dans l'ensemble, les zones humide se porte aps trop mal dans le coin, on à même des crapeaud s des jonc et des crappeaud vert assez beau je trouve dans nos quelques rares petites carrières resté sauvages après la fin de leur exploitations.

Reste le gros soucis de la pollution des nappes et du sol par l'activité agricoles sans cesse croissant et les lobies des fabricants de produits divers....ogm et pesticides inclus.(poids important de la culture du maïs dans la région)

Steve

P.S merci pour les photo !!!!

Tiens tiens tiens, va falloir que tu me donnes tes coins à calamite et viridis Steve !  

Oui, petit on m'avait présenté le sonneur à ventre jaune comme une espèce pas si courante, et effectivement ici (plaine des Vosges) ils sont très nombreux.
D'ailleurs Schmitt ton "ici" c'est où ? Ça m'a échappée.

Une petite question au passage vu que vous avez l'air de maîtriser le sujet.
Est-il vrai que dès le mois de mai on ne trouve dans l'eau quasiment que des mâles ?
Et pour différencier les mâles des femelles ?

Normalement il y a des cals nuptiaux chez les mâles en rut. Hors saison de repro je crois qu'ils ne sont pas visibles par contre.

Comme chez beaucoup d'amphibiens, possible que les mâles sortent avant les femelles.
Mais au final y'a pas de raisons qu'il y aie plus de mâles que de femelles autour des points d'eau... Vu que les deux sexes ont les mêmes mœurs semi-aquatiques.

Ça je ne sais pas mais pour différencier mâles et femelles faut regarder les pattes. En période de repo, les mâles ont des callosités nuptiales sur les pattes avants, des sortes de petites excroissances grises-noires qui lui permettent de bien s'accrocher à la femelle.
Je me permets de mettre une photo, les voilà sur Rana temporaria


Puis en dehors de la période de repro, les avants bras des pattes arrières sont plus longs chez les mâles et les membranes interdigitales plus importantes

J'ai pas remarqué ces callosités (j'imaginais ça moins important). Merci Nico pour toutes ces précisions.