Sexage Python royal et autres boïdés

Il existe 4 méthodes,j'en développerai seulement 3,la 3e est à réserver à des mains habituées à la manipulation et je la déconseillerai,pour tout serpent,à quiconque ne l'a jamais pratiquée.On risque en effet d'endommager les organes sexuels de son animal si on procède un tout petit peu trop maladroitement ou brutalement :il s'agit de l'éversion manuelle des hémipénis ou "popping".

-Méthode très chère et fiable à 100%:le sexage par ADN.

Chez les serpents,cette technique est encore très peu utilisée et maîtrisée par très peu de laboratoires en France.Elle nécessite un prélèvement effectué par un vétérinaire,prise de sang par exemple,expédié ensuite dans une école vétérinaire.Le coût d'une telle analyse peut se chiffrer à 150-500€ selon les espèces et les laboratoires.

-Méthode du sondage,fiable à 95% :

Réalisé avec des sondes en acier à bout arrondi,le sondage consiste d'abord à choisir une sonde assez fine en fonction de la largeur de l'écaille cloacale du serpent,puis de l'insérer doucement et délicatement en allant vers le bout de la queue.On lubrifie au préalable la sonde avec de la vaseline ou du gel neutre (tel qu'utilisé pour les préservatifs).Attention,toute fausse manipulation peut engendrer la blessure des hémipénis d'un mâle ou la perforation des glandes de marquage anal de la femelle.On l'insère en ligne droite,en suivant l'axe de la queue.Il vaut mieux demander l'assistance d'une 2e personne pour maintenir l'animal,surtout s'il est gros et/ou remuant.La sonde est glissée au milieu de l'écaille cloacale,sous celle-ci.Lorsqu'on ne peut plus l'enfoncer,on marque alors l'endroit de la sonde qui sort du cloaque avec l'ongle pour mesurer la distance parcourue par la sonde.On l'enlève délicatement et on la met ensuite sur les écailles subcaudales pour voir à combien d'écailles cette distance correspond:

2-4 écailles chez la plupart des boïdés dont P. regius :Femelle.

6-10 écailles:mâle.

Les subcaudales sont les écailles larges se trouvant sur la face ventrale,entre le cloaque et le bout de la queue.

A réserver à des mains délicates et un minimum expérimentées,les conséquences d'un sondage mal fait peuvent être graves (abcès internes,lésions irréversibles des hémipénis),voire nécessiter une chirugie d'ablation.

Dernière méthode:le comptage des écailles subcaudales ,fiabilité à 80%.
Les mâles ont toujours la queue plus longue et plus large que celle des femelles:c'est la place prise par les hémipénis.La présence d'éperons péri-cloacaux n'est pas un critère valable chez les boïdés car on les retrouve généralement sur les deux sexes.
On compte alors les écailles subcaudales :

Deux exemples :

BCI:51-57 écailles:femelle
60 écailles et plus:mâle.

Python regius :

25-36 écailles:femelle
37-40 et plus:mâle.

Le comptage peut être facilité en prenant un morceau de mue intact et en comptant les subcaudales directement sur l'exuvie.

La combinaison des deux dernières méthodes donne un sexage fiable à quasiment 100%.

On dit souvent que les femelles sont plus grandes et plus massives,avec une plus grosse tête chez les boïdés :c'est souvent vrai,mais ce n'est pas non plus un critère fiable,en cas de suralimentation par exemple.

Pour illustrer cela,voilà les subcaudales de ma femelle regius:

bonjour, j'ai une petite question qui va peut etre paraitre toute bete ...

j'ai un petit python male et de chaque coté de son cloaque il a 2 crocher es que cela est significatif des python male ou les femelle en ont aussi?

Les vestiges de pattes postérieures que l’on trouve chez les Boïdés, qui forment des ergots ou petite griffes de chaque côté du cloaque, sont plus prononcés chez les mâles, mais existent chez les femelles !

Ces ergots ne servent pas au sexage car certaines femelles en possèdent parfois qui sont bien développés.

merci bien a tout les deux